Si la progression de mon rôle au sein de l’agence de référencement peut paraître linéaire, il n’en est rien.
Chaque tâche a impliqué un apprentissage et une nécessaire remise en question de ma part.
Le monde du référencement est en effet un monde assez fermé qui, paradoxalement,
communique beaucoup mais en dit peu sur les « recettes gagnantes ».
La fonction même de
référenceur est difficile : il n’est pas toujours récompensé du travail qu’il fournit car il est loin
de maîtriser l’ensemble des paramètres qui garantissent le succès à ses actions.
Le référenceur travaille dans l’incertitude, l’hypothétique, alors que l’on attend de lui des résultats concrets.
Il faut donc accepter, non sans mal, cet aspect du métier et développer son savoir faire « sur le
tas ». Quelle a été mon approche, tant au niveau personnel qu’au niveau méthodique ?
J’ai souvent été en situation de pression façe aux besoins et à l’attente de l’agence de communication.
En effet, les responsables de l’agence web attendaient à ce que je sois opérationnel très rapidement,
alors même que je suivais les cours de la licence professionnelle, qui monopolisait quelque
peu mon implication.
J’ai voulu apprendre progressivement les techniques de référencement naturel
en me donnant le temps du questionnement et de l’analyse.
J’ai donc tenté de progresser à
mon rythme, en me donnant le temps de me questionner, de faire des recherches sur les
meilleures pratiques possibles, ce qui impliquait souvent une faible productivité dans les
tâches qui m’étaient confiées.
Cette attitude a été perçue dans un premier temps comme un
manque d’implication et de motivation.
Les cadres de l’entreprise ont douté de leur choix
alors même que leurs besoins de mains d’oeuvre étaient grandissants.
Néanmoins, il m’était
assez difficile de m’impliquer au sein de l’entreprise, alors que je n’y étais présent que deux
jours par semaine, et que les priorités changeaient constamment de semaines en semaines.
J’avais parfois du mal à me « reconnecter » à l’univers Publika alors même que, comme me
l’ont avoué récemment Lionel, le chef de projet Internet et Sébastien, le chef de la cellule
référencement, ont eu quelques difficultés à gérer la situation d’un stagiaire en alternance.
Le passage à plein temps m’a libéré : je pouvais me consacrer pleinement au référencement Google,
j’étais alors immergé dans l’entreprise et j’avais enfin le temps de mettre en pratique un
ensemble de techniques que j’avais soigneusement étudié mais mises de coté par manque de
temps.
J’ai alors pu mettre en place mon propre système de référencement, au moment même
où l’on me confiait des dossiers clients à part entière.
Les cadres de l’entreprise ont été très
surpris par ce qu’ils ont considéré comme un changement d’attitude.
J’imagine que le fait
d’être au quotidien au sein de l’entreprise a permis de mieux m’intégrer et de prendre
conscience des enjeux globaux de l’agence de référencement.
Néanmoins, je ne considère pas avoir
véritablement changé d’approche, je récoltais les fruits de mon apprentissage antérieur que je
pouvais enfin mettre en pratique.
D’une part j’avais « digéré » les enseignements de la
Licence Professionnelle : je connaissais les problématiques autour du développement d’un site
web (base de données, phpmyadmin, MySQL), j’avais abordé le fonctionnement d’un CMS,
ce qui m’a été grandement utile, puisque un certain nombre de sites de l’agence de référencement sont conçus
via un CMS propre à cette dernière, j’avais également pu découvrir et approfondir les
fonctionnalités du web 2.0 et j’ai pu mettre en place des pratiques innovantes en terme de
référencement (en détournant souvent ces fonctionnalités de leurs usages originels, je
l’avoue), enfin la formation de référencement m’a permis de revoir les bases, mais surtout
m’a confirmé dans l’idée que j’étais prêt pour remplir de nouvelles missions.
D’autre part, un
travail personnel m’avait permis d’engranger des idées et des pratiques que j’ai pu mettre en
application par la suite.
Je me suis par exemple constitué une liste de plateforme
d’hébergement de blogs relativement conséquente, dans laquelle je pioche encore
aujourd’hui.
Je disposais donc d’un capital de savoirs qui m’a permis de transformer mon
stage à plein temps en situation professionnelle.
Cependant, je n’ai véritablement découvert le contexte du métier de référenceur que 1 mois
après le début de mon stage à plein.
Les responsable de l’agence de référencement ont commencé à me faire de
plus en plus confiance, jusqu’à me laisser une relative autonomie.
Une autonomie qui va de
pair avec certaines responsabilités.
Comme je l’ai évoqué plus haut, le référencement est un
métier difficile qui passe par une approche empirique.
On expérimente sans cesse et l’on tente
de comprendre l’impact de nos actions sur les résultats constatés.
Néanmoins, aucun
référenceur ne maîtrise, ne serait-ce que partiellement, l’algorithme de Google, et il nage le
plus souvent dans une mer d’incertitude et de perplexité.
Or, lorsque l’agence de référencemnt vend un contrat
de référencement(ou pas), elle s’engage à un certain nombre de résultats, sans pour autant, fort
heureusement, les garantir.
Le référenceur est donc pris dans un étau : d’un coté il n’est
jamais sûr que les actions qu’il préconise et met en pratique vont porter leur fruit, de l’autre il
est rapidement mis en situation de pression afin d’obtenir des résultats, d’où le besoin de
constamment innover, de se remettre en question et bien analyser les stratégies concurrentes,
pour comprendre ce qui fonctionne.
Il m’a été assez difficile d’accepter cet absence de
maîtrise des résultats fournis par mon travail, néanmoins, cette situation a également des cotés
positifs : on récolte parfois des résultats sur lesquels on n’avait pas misé.
Comme je l’ai
évoqué plus tôt dans ce mémoire, je positionne un site sur les expressions clé « séminaire
entreprise »et «incentive entreprise ».
Si ce site enregistre une progression sur ces
expressions clés, je n’ai jamais cherché à le positionner sur « seminaire incentive entreprise »
où il est désormais 2ie.
De la même manière, chaque action en référencement doit être mesurée car elle implique la
réputation d’un site client.
On ne peut pas publier n’importe quel contenu sur n’importe quel
support sous prétexte de positionner un site, et il arrive malheureusement que des contenus à
pure vocation de référencement, ressortent dans les pages de résultats.
Certains contrats de
l’agence de référencement impliquent une validation préalable du client pour toutes publications de contenu le
concernant, ce qui parfois, a un impact conséquent sur l’efficacité des actions mises en place,
notamment en cas de manque de réactivité de la part du client.
De même, si le référenceur
optimise le code source d’un site internet, il n’est pas pour autant un développeur et ses
connaissances en la matière reste souvent basiques.
Il nous arrive donc d’être confronté à des
« pannes » de site pour lesquelles nous sommes parfois fort dépourvus.
Il y a un mois, alors
que je tentais d’installer un plugin facilitant le référencement pour un site tournant sous le
CMS OS Commerce, une fausse manipulation dans le code source a entrainé la mise hors
ligne temporaire du site.
Seule l’intervention du chef de projet a permis de rétablir la situation.
Le métier de référenceur se veut donc un métier complexe, difficile à baliser, qui demande un
temps d’adaptation et d’apprentissage supérieur à la moyenne.
Il nécessite des connaissances
techniques, rédactionnelles, marketing, commerciales, il demande un certain sens de
l’organisation, de gestion de projet, notamment dans la mise en place d’un suivi client.
Il
suppose enfin une grande dose d’imagination et, j’ajouterai, de filouterie pour obtenir des
résultats convaincants.
Si peu de personnes peuvent se targuer de disposer d’autant de
qualités, il en existe une qui peut palier à toutes les autres : la volonté.
La suite des chroniques de notre référenceur demain (normalement) ! Que pensez-vous de cette démarche de référenceur ?
Votre commentaire:
E-marketing - Référencement - Actualité référencement - blog referencement - blog communication
http://www.publika.fr/ - studio 3D